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MERCI LEO

Merci Léo d’être passé

Dans le ciel de la liberté

Comme un soleil éclairant nos jeunes années

Compagnon de Mélancolie

Tu faisais rimer notre vie

Avec le Vent, la Musique et la Nostalgie

Et tu nous donnais Rendez-vous

Dans des cafés de vieux Marlous

Où l’on chantait la Vie la Mort et l’Amour Fou.

 

Merci Léo d’avoir ancré

La Poésie dans nos Cités

Comme un envol Ailleurs où l’on rêvait d’aller

Mais aujourd’hui qu’on met en terre

Rimbaud Verlaine et Baudelaire

La poésie s’en va, Léo, et c’est Misère

Qu’elle dérape dans la rue

Quand la Banlieue ne chante plus

Ces Mal-Aimés qu’on avait de si près connus.

 

Si un jour Il n’y a plus Rien

Que la Mer qui va et qui vient

Et du Bonheur à partager comme du Pain

Nous n’aurons plus depuis longtemps

Ni dieu Ni maître dans nos rangs

Et ta Chanson sera plus forte Avec Le Temps. 

 

Merci Léo d’avoir soufflé

Les mots sur le feu des idées

Petits soleils émergeant de l’obscurité

Compagnons de la belle Histoire,

Nous rêvions sous le Drapeau Noir

De ces chansons qui portaient nos complots d’Espoir

De ta plume au fond de nos cœurs

Les mots suffisaient aux rêveurs

On pouvait enfin croire aux lendemains meilleurs

 

Merci Léo d’avoir semé

Des cailloux pour nous retrouver

Dans les jardins où la vie est à inventer

Mais aujourd’hui qu’on met en terre

La Chanson et Apollinaire

La Poésie s’en va, Léo, et c’est misère

De la voir toujours exilée

Au fond des caves enfumées

Parent lointain qu’on prétend avoir tant aimé.

 

 

Si un jour Il n’y a plus Rien

Que la Mer qui va et qui vient

Et du Bonheur à partager comme du Vin

Nous n’aurons plus depuis longtemps

Ni dieu Ni maître dans nos rangs

Et ta Chanson sera plus forte Avec Le Temps.

 

Merci Léo d’avoir lancé

Les mots comme de gros pavés

Dans la vitrine en Frime de la Société

Compagnon de nos rêveries

Tu faisais rimer l’Anarchie

Avec l’Espoir, La Solitude et nos Envies

Et tu nous donnais Rendez-Vous

La nuit tombée avec les loups

Pour les beaux combats de Ceux qui restent debout.

 

Merci Léo d’avoir donné

Tant de talent aux Variétés

Qu’un Quatorze Juillet vaut bien un « jour Ferré »

Mais aujourd’hui qu’on met en terre

Les Belles Idées Libertaires

La Poésie s’en va Léo et c’est Misère

De la voir ainsi méprisée

Aux marges des palais friqués

Et des scènes d’état où l’art est étranger

 

Si un jour Il n’y a plus Rien

Que la Mer qui va et qui vient

Et du Bonheur à partager entre Copains

Nous n’aurons plus depuis longtemps

Ni dieu Ni maître dans nos rangs

Et ta Chanson sera plus forte Avec Le Temps.

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